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The Fallen Fruit Under the Paradise (Novel) - Chapitre 8

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⚠️ Attention  ⚠️

Ce roman peut contenir des scènes s£xuelles explicites et potentiellement des descriptions de viol ou d'agression s£xuelle.

— C’est vraiment élégant.

Encore une fois, n’ai-je pas l’impression que cette cloche écrase impitoyablement mon cœur ?

Une sensation d’oppression m’envahit. Non… ce n’est même pas étrange. Après tout, ces paroles choquantes, capables de laisser quiconque sous le choc, avaient été prononcées avec un calme déconcertant par cet homme à l’allure noble.

A-t-il bien dit… suicide ?

Je n’avais pas mal entendu.

Plus j’y repensais, plus cela devenait limpide.

Ma poitrine se serra, comme si une pierre, bien trop lourde pour moi, s’était posée sur ma paume tendue, alors que je m’attendais à quelque chose de léger.

Si l’attitude d’Ulrich avait véritablement reflété ces émotions lourdes et complexes, la situation n’aurait peut-être pas pris une tournure aussi grave, aussi rapidement.

Mais il ne montrait aucun changement notable. Son air détaché, amusé, presque désinvolte, me fit comprendre une chose effrayante : il était capable de mettre ses paroles à exécution sans la moindre hésitation.

Comme je restais silencieuse, la cloche continua de sonner.

…Dix fois, onze fois, douze fois.

Le silence, déjà pesant dans la bibliothèque, s’intensifia. Le son des cloches s’infiltra dans la pièce, se propageant avec une profondeur solennelle et rigide.

À contrecœur, je détournai mon regard du cadre de la fenêtre pour le poser sur lui. À cet instant, le sourire d’Ulrich avait complètement changé. Ce rictus froid, presque glacial, s’était transformé en une expression douce, empreinte d’une chaleur printanière.

— C’était une blague.

— …

— Vu votre expression, je devrais choisir mes plaisanteries plus soigneusement avec vous, Lisbell.

Il secoua la tête en riant légèrement.

La tension qui m’habitait se dissipa enfin. Ce n’est qu’alors que je parvins à esquisser un sourire, bien que maladroit.

— Ah oui… une blague.

— Oui, une blague.

— …

— En tant qu’Altahart, je ne pourrais jamais commettre un acte aussi honteux.

Sa voix, alors qu’il feuilletait un document, était tranchante. Il y avait une pointe d’irritation subtile, mais son sourire rendait toute interprétation incertaine. Lisbell eut le pressentiment qu’Ulrich était un acteur redoutablement doué.

— D’ailleurs, il est déjà midi.

Ulrich, après avoir signé son dernier document d’un geste fluide, se leva. Lisbell, réalisant à son tour le temps écoulé, referma son livre.

— Je vais dans ma chambre pour dormir un peu. Ces derniers jours, je me suis levé tôt pour rattraper mon travail, et j’ai constamment l’esprit embrumé.

Il bâilla légèrement, prouvant que ce n’était pas qu’une simple excuse.

— Pouvez-vous dire à Madame Osborne que je sauterai le déjeuner ?

— Oh, oui. Bien sûr.

Après un léger signe de tête, Ulrich quitta la bibliothèque en premier.

Une fois la porte refermée, Lisbell se leva lentement, tenant toujours le modèle de papier qu’elle avait récupéré avant de fermer son livre.

Elle s’approcha du bureau, où régnait un désordre méthodique. Malgré l’apparente pagaille, Ulrich semblait y travailler avec une aisance naturelle, comme si un ordre invisible y était dissimulé. Parmi les objets négligemment laissés là, un stylo-plume aux bordures dorées, sans capuchon, attira son regard.

Sans trop réfléchir, Lisbell déposa le modèle en papier juste à côté.

L’ombre qui s’étirait sur un côté du bureau paraissait sinistrement sombre.

 

***

 

Le son des cloches enveloppait la chapelle d’une douceur envoûtante.

Le riche enchaînement des notes se mêlait à la lumière filtrant à travers les vitraux, créant une atmosphère irréelle. Cette sensation flottante était l’euphorie légitime offerte par le mystère de la foi.

Ce dimanche matin, j’avais accompagné ma mère à l’église de Marnia. Nous assistions à l’office régulier de la Semaine Sainte.

Lisbell n’était pas une fervente croyante. Si elle se trouvait ici aujourd’hui, c’était uniquement pour suivre sa mère. Elle n’aurait autrement pas jugé nécessaire d’assister à cette célébration.

Contrairement à elle, Mme. Osborne était très pieuse, ce qui s’expliquait par son passé.

Avant de se marier, Mme. Osborne avait été une religieuse dans un couvent à l’étranger. Abandonnée là-bas alors qu’elle n’était qu’un nourrisson dans un panier, elle avait grandi dans cet environnement empreint de compassion, suivant naturellement la voie de la foi.

Cependant, le destin en décida autrement… Car elle tomba enceinte.

Malgré la doctrine religieuse affirmant que chacun est digne d’amour sous le regard de Dieu, certaines règles strictes devaient être respectées dans la vie d’une dévote. Les nonnes devaient rester célibataires pour servir de réceptacles à Dieu. Naturellement, porter un enfant était considéré comme un péché.

En découvrant sa grossesse, Mme Osborne quitta immédiatement le couvent. Elle s’installa dans un village rural éloigné et donna naissance à Lisbell, qu’elle avait portée pendant dix mois.

À partir de ce jour, Mme Osborne se consacra entièrement à l’éducation et aux soins de sa fille unique.

De nombreux obstacles pratiques rendirent sa vie difficile. Ayant toujours vécu sous l’aile de la religion, elle ignorait naturellement tous des moyens de gagner sa vie. Mais l’argent était nécessaire. Indispensable, même, pour élever un enfant. Que ce soit pour remplir son estomac ou le garder au chaud par temps froid, pluvieux ou neigeux…

Pour subvenir aux besoins de Lisbell, Mme Osborne accepta n’importe quel travail qu’elle trouvait. Elle ne faisait pas de distinction entre ce qu’elle savait ou ne savait pas faire. Elle allait partout où l’on offrait un salaire. Lorsqu’elle ne pouvait pas laisser son bébé derrière elle parce qu’elle était trop jeune, les gens claquaient la langue, la qualifiant de dure à cuire.

Malgré tout, elle tint bon et prit soin de Lisbell avec amour. Elle l’éleva à travers des temps rudes et amers, la protégeant sous un maigre abri du vent et de la neige.

Lorsque Lisbell commença à babiller et à parler, elles devinrent des amies inséparables. À chaque mot ou geste innocent de l’enfant, Mme Osborne souriait comme si elle possédait le monde.

Leur univers n’était ni chaleureux ni glacial. Il offrait une petite chaleur capable de réchauffer des mains et des pieds gelés.

Certains souvenirs étaient flous, d’autres d’une clarté éclatante, permettant à Lisbell de comprendre les épreuves traversées par sa mère. En découvrant ses propres origines, elle apprit aussi la véritable vocation de celle-ci.

Avec ce savoir, un sentiment de culpabilité affectueuse naquit en elle.

— Maman n’avait jamais détesté être nonne.

Le doux sourire qu’elle affichait en parlant de sa vie là-bas en était la preuve. C’était donc entièrement à cause de Lisbell qu’elle avait dû quitter cette communauté réconfortante.

— Si seulement je n’avais jamais existé…

Lisbell avait commencé à penser cela depuis si longtemps qu’elle ne se souvenait même plus de la première fois.

Ironiquement, cette culpabilité était réciproque. Sa mère se sentait toujours coupable de l’avoir amenée à mener une vie où elle devait affronter des épreuves inutiles. Endurer la pauvreté, la dureté du quotidien…

Lisbell ne comprenait pas sa mère sur ce point. Et pourtant, en un sens, elle la comprenait parfaitement. Plus elle y réfléchissait, plus tout devenait limpide. Aussi évident que son reflet dans un miroir. Elles partageaient exactement les mêmes sentiments, sans la moindre différence.

Autrement dit, leur incapacité à se comprendre venait d’un trop-plein d’affection.

Et cette affection créait une forme de dissonance.

Après une période où elles se confiaient tout, elles commencèrent à garder certaines choses pour elles, pensant qu’il valait mieux ne pas dire certaines vérités à voix haute. Elles devinrent prudentes, craignant qu’un simple faux pas ne brise leur relation délicate, comme un bocal en verre.

Leur amour et leur bienveillance mutuelle, bien que sincères, ne se manifestaient pas toujours de manière saine ou bénéfique.

Un excès de précautions peut parfois blesser, tout comme leur relation était devenue une paroi de verre extrêmement fine. On pouvait la toucher, mais au moindre choc, elle risquait de se fissurer.

Des questions qui auraient dû être simples entre une mère et sa fille furent d’abord passées au crible dans leur esprit, et elles faisaient semblant de ne pas être affectées pour ne pas inquiéter l’autre.

C’était une forme de délicatesse dont on ne pouvait pas blâmer une seule personne.

C’est ainsi qu’elles n’avaient jamais parlé de son père.

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The Fallen Fruit Under the Paradise (Novel)

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